L'amertume
Ton amour s´est éteint, mon coeur s´est arrêté ;
Mon âme a revêtu son costume
de deuil,
Me précipitant, vers l´inéluctable seuil
D´une vie sans lueur où
tout semble vaciller.
Peu à peu s´étaient mélangées nos destinées,
A
ce précoce feu le temps semblait docile ;
Lors naissaient deux amants, leurs
élans juvéniles,
Sentiments à la fois intenses et discrets.
Tendrement
enlacés au milieu des grillons,
Leurs corps se découvrirent aux yeux de
l´autre, et
Dans une inconsciente et totale nudité,
Jaillit soudain,
intense et brève, leur passion.
Oh ! Mon premier amour, que seront ces
vergers ?
Et leurs doux feuillages témoins de notre idylle ?
Autrefois
ivres d´amour, nos âmes si fragiles
Et innocentes n´aspiraient qu´à
fusionner...